La fille qui avait vraiment donné de sa personne mais qui restait modeste

J’ai voulu faire plaisir à Loutre pour son anniversaire.
Je voulais un gueuleton inoubliable, une explosion de saveurs, un orgasme papillaire incomparable.

Alors j’ai passé deux jours et deux nuits sur les blogs de cuisine les mieux classés chez Wikio (Wikio, c’est un peu le Alain Madelin des blogs: pour que ne survivent que les meilleurs, rien ne vaut une saine mise en concurrence sous la forme  d’une lutte à mort, jusqu’à disparition complète du plus faible).
Je me suis donc fadé Papilles et Pupilles (je te recommande chaudement le formidable billet sur la fabrication des tripes et du boudin, photos à l’appui, ça vaut le détour) qu’est number ouane au classement Wikio, et puis La cuisine de Mercotte, qu’est number tou (sa devise, « un brin de pédagogie dilué dans une bonne dose de gourmandise », c’est tout un programme qui m’a aussitôt donné envie de me repasser les massacres culinaires de Maïté en boucle sur ma téloche, spécialement l’éviscération de l’anguille vivante), j’ai même parcouru l’intégralité de C’est moi qui l’ai fait en long, en large et en travers (sans parvenir à me débarrasser des souvenirs de Valérie Lemercier s’auto-parodiant chez les Nuls dans la fameuse scène où elle présente à ses invités un plat rempli de merde et où elle s’exclame « ça vous plaît? C’est moi qui l’ai fait! », mais là n’est pas le sujet, fermons cette inutile parenthèse qui fait rien qu’à me faire perdre le fil de ma connerie).

Donc j’ai lu environ deux mille recettes avec des noms à coucher dehors (comme le duo de foie gras poêlé sur son lit de figues et sa confiture d’ananas caramélisé, et ça c’est juste une petite entrée de rien du tout).
Au bout de 48 heures, j’avais encore du mal à me décider (et en plus j’avais une petite nausée qui montait, à force de mater toutes ces photos de boustifaille étalées en pleine page).

Finalement, et après m’être mis la rate au court-bouillon pendant encore une douzaine d’heures, j’ai opté pour un menu pas piqué des hannetons, je te prie de le croire, et digne des meilleurs gueuletons royaux offert par Jean-Bedel Bokassa à Giscard, que même Jean-Pierre Coffe il cracherait pas dessus, mate un peu ça:

Trop d’la balle, hein?
Classieux, raffiné, visuellement époustouflant, pas un dîner d’anniversaire de baltringue, quoi.
….
Ouais.
….

Évidemment, y’a quelques pré-requis indispensables:
– Une connexion internet qui fonctionne pour pouvoir aller sur Cityvox.
– Une réserve de thunes suffisante pour pouvoir payer l’addition et laisser un pourboire à la greluche qui t’a souri de manière crispée à chaque fois qu’elle t’a apporté les plats, le pinard et l’addition.

Catégories : La meilleure façon de foirer une omelette nature | Étiquettes : , , | 5 Commentaires

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5 réflexions sur “La fille qui avait vraiment donné de sa personne mais qui restait modeste

  1. Je persiste à penser qu’une bonne tartiflette des familles, bah ça fait la rue Michel, en toutes circonstances. Allez, à tout péter… le plat te coûte… 5€, t’en as pour la semaine et l’économie te permet d’offrir à ta moitié le dernier album de Grégoire.

    • J’ai le souvenir d’une tartiflette maison qui avait coûté peau de balle et que deux gourdasses pilées en deux avaient eu du mal à enfourner…Faudra que je fasse un billet là-dessus, tiens…

  2. Le Alain Madelin du bloguisme.
    Comparaison fort exacte.
    Je ris.

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