Chère Tata Jacqueline,
Encore pardon de ne pas avoir été là hier soir pour goûter les merveilleux macroudes et la dafina de ta belle-fille , mais j’avais un peu peur qu’ils passent moyen avec ton gefilte fish et tes kneidlers, sans parler du mélange harengs marinés/ falafel que tu n’allais pas manquer de nous proposer. Moi, je dis qu’à un moment donné, il faut savoir choisir son camp, sinon le côlon ascendant il finit par se rompre et le rectum vient dire bonjour aux amygdales en arabe, en yiddish et en créole.
Bref.
Comme tu le sais, avant, j’étais au chômage.
Et encore avant, j’avais un métier que d’aucuns qualifieraient de « pénible », c’est-à-dire un boulot qui ne se fait pas entre deux hôtels quatre étoiles et trois vols en Business Class, avec un vague tableau Excel tout plein de jolies couleurs affiché au premier plan sur l’écran du Macbook Pro.
Avant, je portais des jeans et je mettais des baskets, et tu me disais que c’était pas comme ça que j’allais épouser un médecin.
Avant, à la fin de mes journées pénibles, je rêvais de devenir coach, qui est un métier extraordinaire parce qu’il ne veut rien dire et te permet de raconter n’importe quoi à un troupeau de gogos qui seront trop heureux de te lâcher dix mille euros par jour pour que tu leur apprennes à activer leurs chakras, à coordonner un kilt mauve avec un bustier orange fluorescent ou à enculer les mouches dans le respect de leur moi profond.
Aujourd’hui, Tata, c’est plus pareil.
Aujourd’hui, j’ai retrouvé un travail.
Sauf que ce n’est plus le même qu’avant.
Aujourd’hui, je suis payée pour aller emmerder ceux qui exercent des métiers pénibles et leur apprendre à utiliser les logiciels merveilleux que fabrique la Boîte.
la Boîte, Tata, c’est la filiale baguette-pinard d’un grand groupe américain. Comme dit mon DG (ça veut dire Directeur Général, ça se prononce « déjé », mais pas « didjé », qui est un type payé pour mixer de la merde dans les soirées branchées), comme dit mon DG, donc, on est une grande famille, et tout le monde s’aime, surtout quand la stratégie d’outsourcing nous permet de dépasser le break even point et que nos leads se révèlent burning, générant moult fucking bénéfices.
…
Oui, moi non plus j’ai pas tout compris, au début. J’avais même tendance à confondre benchmarking, brand building et plum pudding.
Là, ça commence à rentrer, je fais peut-être un tout petit peu moins tache dans le paysage (c’est pour ça que j’ai pas touché à mon blog depuis deux mois, mais tu dois pas savoir ce que c’est qu’un blog…non, Tata, c’est pas un synonyme de shmock).
Par contre, je mets toujours des baskets, je sais que ça te déçoit, mais de toute façon j’ai jamais eu envie d’épouser un médecin.
la claaaaaaaaaasse ! =)
(au fait…welcome back)
Ce sera du « back » temporaire et occasionnel, je le crains, chérie, mais merci.
Dis donc, c’est nul de nous faire ça, à nous: tu t’en vas, tu reviens en coup de vent, et tu te casses aussitôt!
Si c’est comme ça, je ne viendrais plus.
Houuuuu (hululement hautement compassionnel)
Désolée d’avoir enfin de boulot, hein! J’aurais adoré rester aux ASSEDIC encore un an ou deux, voire passer au RSA, mais la vie est mal faite…
(moi aussi je suis contente de te revoir)
félicitachoune!!
Mais a pas bien compris la filiale « frenchy » de quel groupe? L’est née blonde la pauvresse,aie pitié!
Je ne citerai pas mon employeur, si tu veux bien. Je suis pas spécialement pressée de repartir au chômedu.
D’abord : joyeux retour de vacances!
Ensuite : il y a 2 numéros 2 (enfin, dans le Prisonnier, il y en a eu bien plus que ça mais bon…). Doit-on en conclure que la plupart des encartés UMP vont à Agadir astiquer les gonocoques?
Enfin : benchmarking et plumpudding m’ont bien fait rire.
Bientôt aussi célèbre qu’un corbac en baskets? A suivre…D’ailleurs noués ou délacés tes baskets?
A défaut de pouvoir te demander en mariage (et, non, ce n’est pas un problème de jeans et de baskets) je te bise.
Je suis, mon p’tit staphylocoque doré, fort heureuse de te retrouver en ces lieux moi aussi. Quant aux deux numéros 2, c’est tout simplement que je suis distraite quand j’utilise Gimp tout en travaillant sur un Power Point professionnel.
T’as lâché l’ami Pôle pour du boulot. Mazette, j’espère que ta nouvelle famille te plaît et ne t’ennuie pas trop.
DG, on dirait le nom d’un chien, va chercher la baballe.
Ah, pourquoi pas? Si mon DG était un chien, ce serait sans hésiter un enculé de doberman, le genre de créature sans scrupule et sans conscience.
Ou alors un membre des Jeunes Populaires.
Je me tâte.
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Tiens, moi-aussi j’ai une tata Jacqueline.
(j’aime bien participer aux débats de fond)
J’te bise.
Et comment ça biche, à Vulcania?
J’te bise aussi.
Tu m’as manqué.
Je n’irai pas te passer du cirage en te racontant d’ignobles menteries et en te disant que toi aussi, mais c’est gentil.
je découvre et j’adooooOOOOOOoooooore (mui j’en fais un peu trop !!) ^^
Kikoo,
J’ai dégoté votre site sur Twitter par hasard, et j’ai trouvé un Blog très accueillant à visiter.
Donc je vous dis merci de partager tous ces articles avec le Web.
Continuez comme cela 😉